Je prose mes douilles sur la fable.
Déjà au début, bouts d’âmes au couteau sur la table
Invisible à vos yeux, gamin tordu, stylo instable
Mordu par la vipère, visière d’un venin insatiable
Il s’enverra en l’air, La gravité n’est pas si grave
Vulgaire gosse de Baudelaire, au style asymétrique.
Létal est son calvaire condensé dans un alambic.
Alchimiste aux viscères, détours viciés tentant de vivre
Là où les plans ont échoué tentant d’atteindre l’autre rive
A l’écart dans la cour, La ruse en éclats de rire
Les enfants d’Icare, à la mesure, ont vu la muse mourir
Esquive le vide dans un livre, respire la vie dans un four
Au dernier tour. Se polir à l’usure à trop vouloir saisir
Un scalpel dans la glotte, et un rival dans la vitre
Le pendu reste conforme, viral simulacre des pitres.
Même entre potes, la douleur s’abrite dans les sous-titres
On cogite, Sans se rendre on s’agite, on peste
Pour dissoudre la norme. On garde la forme face à l’élite
La tête à l’envers du décor. Le corps physique a encore pris la fuite
Refaire surface en caractère, la nuit flanquée d’une paire de corne
Comme dirait mon père, Ce soir « Satan l’habite »
J’y ai travaillé le flaire, pris du texte à la borne
J’ai vécu dans ma fosse mais je suis resté sceptique
Havre de l’enfer, contemplé de mes yeux borgnes
Du retour de mon cadavre, je redeviens authentique
Mes jeunes années de vie, comme un chapitre à la mer
Et ça n’est pas fini, mais j’en souris et reste fier.
Car en plein viol, j’ai levé le voile de ma mise à terre.
Levant ma fiole à vos vers, je m’en retourne vers les étoiles.
M’envole vers le chant des pierres, que seul le silence dévoile.