Texte et Photographie

TExte

Rap << Intro-diction

Je prose mes douilles sur la fable.

Je prose mes douilles sur la fable.

 

Déjà au début, bouts d’âmes au couteau sur la table

Invisible à vos yeux, gamin tordu, stylo instable

Mordu par la vipère, visière d’un venin insatiable

Il s’enverra en l’air, La gravité n’est pas si grave

 

Vulgaire gosse de Baudelaire, au style asymétrique.

Létal est son calvaire condensé dans un alambic.

Alchimiste aux viscères, détours viciés tentant de vivre

Là où les plans ont échoué tentant d’atteindre l’autre rive

 

A l’écart dans la cour, La ruse en éclats de rire

Les enfants d’Icare, à la mesure, ont vu la muse mourir

Esquive le vide dans un livre, respire la vie dans un four

Au dernier tour. Se polir à l’usure à trop vouloir saisir

 

Un scalpel dans la glotte, et un rival dans la vitre

Le pendu reste conforme, viral simulacre des pitres.

Même entre potes, la douleur s’abrite dans les sous-titres

On cogite, Sans se rendre on s’agite, on peste

Pour dissoudre la norme. On garde la forme face à l’élite

La tête à l’envers du décor. Le corps physique a encore pris la fuite

 

Refaire surface en caractère, la nuit flanquée d’une paire de corne

 Comme dirait mon père, Ce soir « Satan l’habite »

 J’y ai travaillé le flaire, pris du texte à la borne

J’ai vécu dans ma fosse mais je suis resté sceptique

Havre de l’enfer, contemplé de mes yeux borgnes

Du retour de mon cadavre, je redeviens authentique

 

Mes jeunes années de vie, comme un chapitre à la mer

Et ça n’est pas fini, mais j’en souris et reste fier.

Car en plein viol, j’ai levé le voile de ma mise à terre.

Levant ma fiole à vos vers, je m’en retourne vers les étoiles.

M’envole vers le chant des pierres, que seul le silence dévoile.